Les centres de recherche doivent aider les décideurs du secteur public ou du secteur privé en proposant des solutions innovantes qui visent à relever les défis actuels et futurs de la cybersécurité. Ces centres peuvent prendre la forme de laboratoires de cybersécurité nationaux, voire régionaux, dont le rôle est de résoudre les problèmes les plus urgents en matière de cybersécurité.
Différentes expériences semblent montrer que les initiatives de recherche et développement en matière de cybersécurité fonctionnent mieux lorsqu’elles impliquent plusieurs parties prenantes. Il est donc souhaitable d’inclure les établissements d’enseignement supérieur dans les efforts globaux de renforcement des capacités en matière de cybersécurité.
Félicitations, vous avez atteint la fin du module. Dans la partie finale, nous réfléchirons aux principaux points à retenir de ce module, en vous laissant un espace supplémentaire pour noter les points qui vous semblent importants et qui ne sont pas inclus ci-dessus.
● Le renforcement des cybercapacités peut faciliter le processus d’exploitation des technologies numériques et de l’innovation pour générer une croissance économique inclusive, stimuler la création d’emplois et favoriser le développement socio-économique. De même, le renforcement des capacités apportera une contribution positive à l’implication des parties prenantes africaines dans les discussions sur la politique numérique mondiale, par la promotion efficace des intérêts africains sur la scène internationale.
● La différence majeure entre le renforcement des capacités et le développement des capacités s’explique par le fait que le renforcement des capacités englobe le départ à un point zéro, marqué par le recours à une expertise externe pour créer quelque chose qui n’existait pas auparavant ; le développement des capacités, en revanche, met l’accent sur l’existence de processus de développement endogènes, et soutient les processus déjà en cours.
● Le renforcement des cybercapacités est axé sur le développement des capacités collectives et la facilitation de la coopération et des partenariats internationaux dans le but de répondre efficacement aux cyberdéfis.
● Selon l’indice mondial de cybersécurité (GCI), qui a mesuré et combiné le score de chaque pays sur les 5 piliers de la cybersécurité (juridique, technique, organisationnel, mesures de développement des capacités et mesures de coopération), tous les pays d’Afrique, sauf six, manquent d’incitations au développement des capacités en matière de cybersécurité.
● La sensibilisation et la connaissance limitées du public quant au risque potentiel que représente le cyberespace, associées au manque de compréhension par les responsables gouvernementaux de l’interconnexion entre la cybersécurité et la sécurité nationale, constituent le principal obstacle pour les pays africains en matière de cybersécurité.
● Une pénurie de professionnels adéquatement formés entrave la prospérité économique globale d’une nation. Le manque de personnel qualifié en matière de cybersécurité peut menacer le succès d’une entreprise : les cyberattaques peuvent causer d’énormes pertes financières, perturber les opérations, les services et les chaînes d’approvisionnement, et compromettre ainsi la vie privée et les données personnelles. En outre, il empêche toute participation significative des pays africains dans les forums internationaux. Comme ils ne peuvent pas exprimer leurs besoins, ils brillent souvent par leur absence pendant le déroulement des discussions et l’élaboration des politiques.
● Outre les compétences techniques, les professionnels de la cybersécurité ont besoin de soft skills pour mener à bien leur carrière dans ce domaine, telles que des compétences en matière de leadership, communication (traduction de sujets techniques en termes commerciaux), pensée critique/analytique, travail en équipe et créativité.
● Les efforts de renforcement des capacités devraient cibler les femmes, qui sont encore largement sous-représentées dans la main-d’œuvre de la cybersécurité. En Afrique, les femmes représentent 9 % des professionnels de la cybersécurité. Compte tenu du fait que près de 60 % de la population africaine a moins de 25 ans, ce qui fait de l’Afrique le continent le plus jeune du monde, et que les femmes représentent plus de 50 % de la population africaine combinée, il est important de se concentrer sur les jeunes filles et les femmes pour les encourager à choisir le secteur de la cybersécurité et y faire carrière. En fin de compte, cela ouvrirait une multitude d’options pour la création d’emplois bien rémunérés, et contribuerait à réduire le déficit de main-d’œuvre dans le domaine de la cybersécurité qui est particulièrement préoccupant et bouleverse l’avancée numérique et technologique dans la région.