1.2. Cyber dans le cadre de la guerre hybride

🎯 Pourquoi les cyberattaques sont-elles utilisées à des fins militaires et politiques?

La Conférence de Munich sur la sécurité a perçu les cyberattaques comme un élément important de la guerre hybride en 2015 (Conférence de Munich sur la sécurité, 2015).

Illustration 2 : Les cyberattaques sont l’une des composantes importantes de la guerre hybride (Source : Conférence de Munich sur la sécurité, 2015)

D’une part, cela signifie que les cyberattaques pourront, à l’avenir, être utilisées en
association avec des opérations conventionnelles. D’autre part, les cyberattaques
deviennent des moyens populaires pour affaiblir les adversaires ; en particulier en « temps de paix » (en deçà des critères d’attaque armée dans la conception traditionnelle) ; car elles peuvent être adaptées pour des activités spécifiques (de l’espionnage à la perturbation des systèmes numériques sans causer de dommages physiques, jusqu’à la désactivation d’installations industrielles physiques, mais sans faire de victimes), et plus encore en raison de la négation (haute complexité d’attribution).

En plus de mener des cyberattaques, les États se tournent vers la guerre de l’information en utilisant des plateformes numériques. Dans la pratique, il s’agit souvent de campagnes de désinformation ciblant l’ingérence dans les élections, les initiatives de lutte contre les maladies (comme en témoigne la pandémie de COVID-19) ou provoquant des clivages et des troubles politiques. Alors que l’utilisation trompeuse d’informations à des fins hostiles existe depuis longtemps, Internet, et en particulier les médias sociaux, permettent un ciblage et une manipulation quasi instantanés des populations à des coûts relativement faibles.
Certains pays ont déjà intégré les menaces d’influence malveillante et les campagnes d’information, la propagande et la désinformation dans leurs stratégies nationales.

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