Les questions de genre ne sont que rarement abordées dans le cadre de la cybersécurité. Pourtant, nombreuses sont les femmes victimes de la cybercriminalité ou d’autres formes de cyberattaques, telles que le cyberharcèlement, en partie parce qu’elles sont moins sensibilisées que les hommes aux mesures de sécurité lorsqu’elles utilisent l’Internet. De nombreuses organisations commencent à s’attaquer à l’écart existant dans certains pays entre l’accès des femmes et des hommes à l’Internet, et elles veillent à sensibiliser les femmes à l’application de pratiques sûres en ligne. Ce sujet et ses liens avec la cybersécurité doivent être abordés de manière plus significative dans les forums de politique numérique, notamment dans le contexte du discours en ligne et de l’autonomisation des femmes dans l’espace virtuel.
Outre le fait qu’il s’agit d’un sujet important lié aux droits humains, la question du genre a une grave incidence sur la prolifération du commerce électronique en Afrique. Alors que les femmes du continent effectuent la majorité des achats en ligne et hors ligne, elles sont moins susceptibles de posséder un compte bancaire ou d’avoir accès à des cartes de crédit ou à de l’argent mobile. Par exemple, au Kenya, le leader africain en matière de comptes d’argent mobile, la possession d’un compte bancaire chez les femmes est inférieure de 8 % à celle des hommes, tandis que la possession d’une carte de crédit chez les femmes (4 %) est inférieure de moitié à celle des hommes (8 %).
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L’Observatoire de veille numérique GIP suit le thème des droits des femmes en ligne et les questions associées, notamment le fossé numérique entre les sexes, la violence en ligne contre les femmes, etc. Consultez la page pour obtenir des mises à jour quotidiennes sur la question, ainsi que des ressources, des événements et des acteurs associés.